LE GOUDRON

      Qu’est-ce que le goudron ?

      Scientifiquement parlant, le goudron est la mesure du poids des résidus solides et liquides présents dans la fumée de cigarette, une fois la nicotine et l’eau soustraites. Le goudron de cigarette est un résidu habituellement brun ou jaune de la fumée de cigarette. Certains des produits chimiques présents dans la fumée de cigarette, et donc dans le goudron, peuvent entraîner des maladies liées au tabagisme. 

      Cette mesure, également appelée matière particulaire anhydre et exempte de nicotine (MPAEN), est indiquée en poids de « goudron » par cigarette sur les paquets de cigarettes dans certains pays. Elle est mesurée en faisant passer l’aérosol à travers un dispositif qui piège les particules de la fumée sur un filtre. La masse de cette matière particulaire, sans compter le poids de la nicotine et de l’eau, est le MPAEN.

      La mesure du goudron est-elle utile ?

      Si l’on ne prend en compte que le poids, la mesure du goudron n’est pas utile. Il peut contenir une forte proportion de produits chimiques hautement toxiques et une faible proportion de produits moins toxiques, ou l’inverse. Il n’y a aucun moyen de le savoir, car seul un poids est indiqué. Le poids ne donne aucune indication sur la teneur en résidus ni sur le risque des méfaits, car la teneur en substances toxiques de ce poids est inconnue. 

      Lorsqu’on compare les produits du tabac, qu’il s’agisse de cigarettes ou d’alternatives sans fumée, il est encore plus important d’analyser les niveaux de substances toxiques individuelles dans la fumée ou l’aérosol. Ce sont les produits chimiques spécifiques qui sont largement reconnus comme étant liés aux effets du tabagisme sur la santé.

      Quand on observe le contenu de la fumée de cigarette, des milliers de produits chimiques sont libérés et, parmi ceux-ci, une centaine ont été identifiées par les autorités publiques sanitaires comme constituant des composés nocifs et potentiellement nocifs (CNPN). Ce sont ces produits chimiques qui sont associés aux maladies liées au tabagisme. 

       

      Les mesures de goudron peuvent être trompeuses

      Il existe un consensus scientifique et de santé publique sur le fait que le « goudron » n’est pas un indicateur exact ou précis du risque ou de la nocivité, et que les publications sur les mesures du « goudron » peuvent être trompeuses pour les consommateurs. C’est pourquoi de nombreux gouvernements et organisations de santé publique ont soutenu la suppression de la mesure du goudron sur les emballages de cigarettes.

      L’Organisation mondiale de la Santé (OMS), dans un récent rapport sur la base scientifique de la réglementation des produits du tabac, a rejeté l’utilité d’inclure des indications sur le goudron pour les consommateurs : « Il n’est pas nécessaire de mesurer le goudron, car il ne constitue pas une base solide pour la réglementation, et ses niveaux peuvent être trompeurs. »

      L’OMS a retiré le « goudron » de sa liste d’analytes à mesurer dans la fumée, et sa liste la plus récente comprend 39 substances toxiques, c’est-à-dire les CNPN. 

      La directive sur les produits du tabac de 2014 de l’Union européenne a précisé que l’indice de goudron n’est pas la mesure appropriée pour identifier le niveau de nocivité d’une cigarette : ”l’indication des niveaux d’émission de goudron, de nicotine et de monoxyde de carbone sur les paquets unitaires de cigarettes s’est avérée trompeuse, car elle conduit les consommateurs à croire que certaines cigarettes sont moins nocives que d’autres.”

      Les produits sans fumée par rapport à la cigarette

      Pour comparer les produits du tabac, nous devons examiner de près la composition des résidus. Sur la base de fondement scientifique, les produits sans fumée sont conçus et développés pour générer des aérosols qui contiennent des niveaux de substances toxiques bien plus faibles que ceux de la cigarette. La composition des résidus est aussi très différente de celle de la cigarette, c’est pourquoi le goudron n’en constitue pas une mesure précise.

      Avec nos produits du tabac chauffé, il n’y a pas de combustion du tabac. Par exemple, dans le cas de notre dispositif de tabac chauffé, le tabac est chauffé pour générer un aérosol contenant en moyenne 90 à 95 % de produits chimiques nocifs en moins que la fumée d’une cigarette. Nous avons également démontré que l’aérosol du dispositif de tabac chauffé ne contient pas de particules solides, qui sont présentes dans la fumée de cigarette. En bref, la science montre que l’aérosol du dispositif de tabac chauffé est fondamentalement différent de la fumée de cigarette.

      Des résidus peuvent encore être trouvés dans les produits du tabac chauffé, mais leur composition est si différente qu’elle ne fournit pas d’informations significatives contribuant à évaluer les risques pour la santé. En effet, l’institut fédéral allemand d’évaluation des risques (BfR) a mesuré la teneur en MPAEN de l’un de nos produits du tabac chauffé dans une récente évaluation scientifique, mais a choisi de ne pas faire état d’une comparaison directe dans sa publication et a plutôt émis un avertissement : "Bien que la valeur de la MPAEN pour les produits “sans combustion” » (Heat not Burn) puisse être formellement calculée comme pour les cigarettes classiques, les comparaisons directes seraient trompeuses."