QU’EST-CE QUE LA RÉDUCTION DES RISQUES ?

      Pourquoi les produits sans fumée jouent-ils un rôle important dans la réduction des risques liés au tabac

      Pour réduire les risques de dommages, il est préférable pour les fumeurs actuels d’arrêter complètement la consommation de tabac et de nicotine. Mais la plupart ne le font pas.

      De nombreux acteurs, y compris les organisations de santé publique, les professionnels de santé et les organismes de réglementation, reconnaissent aujourd’hui que de nouvelles politiques sont nécessaires pour compléter les stratégies de prévention et d’arrêt du tabac. La lettre adressée à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) par 53 éminents défenseurs de la santé publique en 2014 en est le parfait exemple :

      "Le potentiel des produits de réduction des risques du tabac à diminuer le fardeau que représentent les maladies liées au tabagisme est très important. Ces derniers pourraient compter parmi les innovations majeures du 21e siècle en matière de santé, sauvant peut-être des centaines de millions de vies."
      -- Lettre d’experts en science de la nicotine et en politique de santé publique à Margaret Chan.

      L’équation de réduction des risques

      L’équation de réduction des risques permet de réfléchir intuitivement à la manière dont de meilleurs choix ainsi qu’un taux accru d’adoption de ces meilleurs choix, peuvent bénéficier à la santé publique. 

      La meilleure façon pour les fumeurs de réduire le risque associé au tabagisme est d’arrêter le tabac et la nicotine. Pourtant, selon les estimations de l’OMS, plus d’un milliard de personnes continueront à fumer dans un avenir proche. Selon un consensus croissant pour les fumeurs adultes, passer intégralement à des produits contenant du tabac ou de la nicotine qui ne brûlent pas le tabac peut présenter moins de risques que de continuer à fumer.

      Pour qu’une alternative sans fumée réussisse à réduire les méfaits du tabac par rapport à la consommation régulière de cigarettes, elle doit répondre à deux critères : elle doit être scientifiquement prouvée comme étant nettement moins nocive que la cigarette et elle doit être satisfaisante pour les fumeurs adultes actuels, ce afin que ces derniers l’adoptent complètement.

      Plus il y a de fumeurs adultes qui choisissent les options présentant un risque plus faible au lieu de continuer à fumer, plus l’impact sur la réduction des dommages pour la population sera important. Cela est connu comme l’équation de réduction des risques. C’est pourquoi l’objectif global est de développer des alternatives qui présentent un risque considérablement moindre que la consommation régulière de cigarettes, qui soient acceptables pour les fumeurs adultes qui continueraient autrement de fumer des cigarettes, et qui ne soient généralement pas attirants pour les jeunes, les non-fumeurs ou les anciens fumeurs.

      RÉDUCTION DES RISQUES

      En savoir plus sur la réduction des risques

      Watch Patrick Picavet explain what harm reduction is. Or you can download the harm reduction issue of our Scientific Update below.

      Le chauffage génère des niveaux nettement plus faibles de produits chimiques nocifs que la combustion du tabac

      L’extrémité d’une cigarette peut atteindre une température supérieure à 800 °C, créant ainsi de la fumée de cigarette qui contient plus de 6 000 produits chimiques. Une centaine de ceux-ci ont été classés par les autorités sanitaires publiques comme des composés nocifs et potentiellement nocifs (CNPN). La plupart de ces composants sont formés ou libérés lorsque le tabac brûle, c’est pourquoi le fait d’éviter la combustion du tabac devrait entraîner la libération de moins de CNPN, et à des niveaux inférieurs. Chaque produit sans fumée devrait faire l’objet d’une évaluation scientifique pour confirmer et quantifier cette réduction.

      La plupart des alternatives sans fumée contiennent de la nicotine, ce qui n’est pas sans danger et crée une dépendance. Malgré cela, la nicotine n’est pas la principale cause des maladies liées au tabagisme : c’est le niveau élevé de CNPN généré par la combustion du tabac. Cela signifie que les produits scientifiquement validés qui contiennent de la nicotine mais ne brûlent pas de tabac peuvent avoir un rôle à jouer dans la réduction des risques liés au tabac.

       

      Quel est le rôle de la nicotine dans la réduction des risques liés au tabac ?

      La nicotine, un composé du tabac bien connu, est, avec le goût et le rituel, l’une des raisons pour lesquelles les gens fument. La nicotine crée une dépendance et n’est pas sans danger. Malgré cela, elle n’est pas la principale cause des maladies liées au tabagisme. Pour ces hommes et ces femmes qui continueraient autrement de fumer, les produits sans fumée contenant de la nicotine pourraient réduire le risque de développer des maladies liées au tabagisme. La nicotine étant l’une des raisons pour lesquelles les gens fument, sa présence dans les produits sans fumée peut aider les fumeurs adultes à changer de mode de consommation au lieu de continuer à fumer des cigarettes.

      Notre objectif est de développer des alternatives moins nocives pour les fumeurs adultes dans lesquelles les niveaux de CNPN sont réduits, voire éliminés.

       

      L’acceptation du fumeur : une des clés de la réduction des risques

      Plusieurs experts en politique antitabac sont conscients que la réduction des risques liés au tabac dépend de l’acceptation des produits alternatifs par les fumeurs adultes. En 2007, le Royal College of Physicians (Collège royal des médecins et chirurgiens) déclarait que :

      “ Les sources alternatives de nicotine doivent être acceptées par les fumeurs comme substituts à la cigarette..."

      En 1979, le Dr Ernst Wynder constatait déjà que

      “La recherche... doit donc être orientée vers la mise au point d’un [produit] contenant le moins d’éléments nocifs possible au regard des maladies liées au tabac, mais suffisamment acceptable pour la grande majorité des fumeurs.”

      Les tests de notre dispositif de tabac chauffé ont démontré que si le tabac était chauffé au-dessus de 250 °C, des niveaux de nicotine similaires à ceux présents dans la fumée de cigarette pouvaient être libérés. Par ailleurs, le maintien de la température à un niveau suffisamment bas signifie que le tabac n’est pas brûlé et que les niveaux de CNPN générés et, par conséquent, inhalés, sont considérablement réduits. Nos études ont démontré une réduction moyenne de 90 à 95 % des CNPN mesurés dans l’aérosol de nos systèmes de tabac chauffé par rapport aux niveaux présents dans la fumée d’une cigarette de référence standard (3R4F).

      Notre produit à base de sel de nicotine et notre dispositif de vapotage MESH ne contiennent pas de tabac et libèrent de la nicotine d’une autre manière, par exemple avec des formateurs d’aérosols comme le glycérol, qui ne sont pas des CNPN.

      Ces produits pourraient en effet compléter les efforts actuels de lutte contre le tabagisme et s’inscrire dans une stratégie globale de réduction des risques afin d’être bénéfiques à la santé publique. Ces dernières années, un nombre croissant de fumeurs adultes est passé de la cigarette à des alternatives sans fumée telles que la cigarette électronique, le tabac chauffé ou des produits du tabac à usage oral afin de diminuer le risque pour leur santé par rapport à la consommation régulière de cigarettes.

      Bien que les produits sans fumée ne soient pas sans danger et qu’ils contiennent en général de la nicotine qui crée une dépendance, le passage à une alternative sans fumée scientifiquement fondée peut être un meilleur choix pour les adultes qui continueraient sinon de fumer. Le potentiel de réduction des risques de chaque produit doit être vérifié scientifiquement, produit par produit.